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Nantes Passion fév-18

L’ASSOCIATION FORME LES SENIORS AUX OUTILS NUMÉRIQUES
Annie et Marcelle s’appliquent pour créer des dossiers où ranger leurs fichiers sur leurs ordinateurs. « Tout se fait par informatique maintenant, il faut donc qu’on apprenne à s’en servir. » Depuis plusieurs semaines, elles fréquentent les ateliers numériques que l’association Médiagraph propose aux plus de 50 ans. De débuter sur ordinateur à créer son site Internet en passant par découvrir Internet ou transférer ses photos, « les ateliers s’adressent à tous les niveaux de maîtrise », souligne la directrice Cécile Thomas. Médiagraph, qui a fêté ses 20 ans en 2017, forme plus de 200 seniors par an grâce à des tarifs accessibles à chacun.

Nantes Passion n°279 février 18

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ZOOM eletter PLIE n°10 « Seniors et connectés ! »

Apprendre à se servir d’un ordinateur,
une façon de lutter contre l’exclusion sociale.

Un atelier pour sauter le pas du numérique
En 2017, le PLIE et l’Unité Emploi de Loire Atlantique expérimentent des ateliers numériques pour les seniors, financés par le PLIE via le FSE. Dédiée aux grands débutants, cette formation vise à insérer les seniors dans notre société numérique.

La fracture numérique des seniors tend à se réduire. Derrière cette bonne nouvelle se cachent des inégalités. Les personnes en difficulté sociale sont plus durement confrontées à l’exclusion numérique. En parallèle, le numérique devient incontournable dans la vie de tous les jours, avec la dématérialisation des services publics et de la recherche d’emploi. Depuis 2016, l’inscription à Pôle emploi ainsi que la réponse aux offres d’emploi se font uniquement en ligne.

Intégrer la société numérique
« Le public senior est fortement touche? par le cho?mage, explique Anne Pineau, chargée de mission gestion de projets PLIE. Pour autant, cette population fréquente peu nos cyber-bases emploi, donnant accès à tous aux outils numériques ». La raison ? Peu autonomes dans l’utilisation d’un ordinateur, certains seniors n’osent pas ou ont peur de se confronter à l’outil. Face à ce constat, un groupe de travail associant des conseillers du PLIE et de l’Unité Emploi de Loire-Atlantique a souhaité mettre au point une formation adaptée aux grands débutants. Ils se sont appuyés sur l’expertise de Médiagraph, une association nantaise qui forme les personnes et les structures aux usages numériques.

Créer une culture commune
De septembre à décembre 2017, chaque mardi et vendredi matin, une dizaine de demandeurs d’emploi seniors orientés par le PLIE et l’Unité Emploi ont apprivoisé l’outil informatique. L’objectif : acquérir de l’autonomie pour faire seul des démarches sur l’ordinateur. « L’approche de l’informatique se veut ludique pour dédramatiser » explique Hélène Toussaint, formatrice de Médiagraph. Les candidats ont été  retenus après un test permettant de repérer les personnes les plus éloignées de l’outil numérique « Nous voulions avoir un niveau de connaissance homogène afin de créer une dynamique de groupe et mettre à l’aise les personnes » poursuit-elle.
 
Un grand bond dans l’ère numérique
Ici, pas de pression, chacun avance à son rythme. La bienveillance et la bonne humeur sont de rigueur. « Il faut trouver un intérêt et prendre du plaisir à se servir d’un ordinateur, c’est la clé pour progresser » témoigne la formatrice. Et cela marche ! Thierry, 54 ans, a sauté le pas parce qu’il avait « envie de se mettre à la page ! ». Pour Pascal, 56 ans, l’informatique « peut servir dans mon travail d’agent d’entretien pour passer des commandes !». Tous sont conscients qu’il est désormais nécessaire d’être connectés « Toutes les démarches – CAF, impôts, emploi – se font en ligne. Nous n’avons plus le choix ! », témoigne Rimah, 48 ans. Pour d’autres, c’est l’envie d’être en contact avec les enfants via les réseaux sociaux. Enfin, pour tous, c’est une façon de rester en phase avec leur temps !

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Article Bigre numéro 17

le Magazine Bigre parle de nous ce mois ci à l’occasion de notre campagne de vente de nos bon cadeaux pour Noël.

« Lâche moi la souris mamie !

A peine rentrés de vacances, vos parents vous harcèlent pour que vous les aidiez a importer sur le PC ? Maman ne sais toujours pas lire ses sms ? Papy voudrait s’inscrire sur Meetic ? Pour familiariser nos cher seniors avec les rudiments des technologies moderne. L’association médiagraph propose des chèques cadeaux à 30 € les 1h30. Le temps d’apprendre à tchater avec une webcam, ou paramétrer son compte facebook. Pour réaliser un petit film avec leurs vidéos. Comptez 3 séances.

Les tarifs sont dégressifs, cotisez vous… et préparez vous a accepter mamie comme amie ! »

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SilverEco.fr janvier 16

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« En 2016, l’association Mediagraph recevait le prix SilverEco de la Meilleure démarche associative. Retour sur le ressenti de Cécile Thomas, co-fondatrice de l’association Mediagraph.

SilverEco.fr : Quelle initiative avez-vous défendu lors de Silver Night ?
Cécile Thomas : Nous avons défendu le volet prise en main de la découverte des outils et des usages numériques de l’association Mediagraph, qui s’adresse au public des retraités nantais.

Lancée il y a vingt ans, cette initiative a pour vocation de proposer des ateliers d’initiation et de sensibiliser les seniors aux nouvelles technologies :

prendre en main une tablette, un ordinateur, un smartphone,
domestiquer les usages d’internet et de la messagerie,
valoriser leurs photos numériques, numériser leur vie quotidienne.

Comment cela s’est mis en place ? A quels besoins souhaitiez-vous répondre à l’époque et comment votre démarche a-t-elle évolué ?
Au début, nous nous spécialisions vraiment dans la découverte d’internet, qui n’existait pas alors dans les foyers ; nous voulions montrer l’intérêt de payer, à l’époque, l’abonnement.

Nous aidons maintenant davantage au niveau de la prise en main de l’ordinat

eur, sur le choix de tel ou tel usage de l’ordinateur. Nous nous concentrons également beaucoup sur les tablettes, les smartphones, quelle application choisir, pour quel usage, etc. Nous sommes partis d’usages anciens pour évoluer vers des usages plus contemporains.

Est-ce-que vous avez constaté une évolution chez les seniors, dans l’utilisation qu’ils ont d’internet ? Est-ce qu’aujourd’hui ceux que vous suivez ont toujours les mêmes lacunes concernant internet et les nouvelles technologies ?
Maintenant, il y a des personnes qui viennent nous voir en disant : « J’ai acheté un smartphone, je ne sais pas comment l’utiliser, aidez-moi. » Mais aussi des personnes qui viennent toujours pour me dire « Je viens d’acheter un ordinateur, je ne sais pas m’en servir. Internet, ça sert à quoi ? » Autrement dit, les mêmes demandes qu’il y a vingt ans, mais aussi des demandes de personnes qui savent ce qu’est internet, qui savent ce qu’elles veulent, mais qui ne savent pas comment faire. Avant, les gens ne savaient pas ce qu’ils voulaient, il s’agissait davantage d’une sensibilisation d’usage.

Nos ateliers ne portent pas non plus sur les mêmes usages qu’avant : là où de nombreuses personnes voulaient des formations de prise en main d’internet, aujourd’hui, on a moins de débutants. Mais des questions se posent toujours quand il s’agit d’e-administration ou même d’e-business.

Peut-on dire que les jeunes générations sont plus dans leur élément concernant internet ?
Ce n’est pas si simple, il y a des retraités dont c’est vraiment l’élément, qui font pas mal de choses sur l’ordinateur, comme leur généalogie, par exemple. Certains passent même plus de temps sur internet que moi. Et on a aussi des jeunes filles de vingt ans qui ne savent pas se servir d’un ordinateur, ou seulement pour des usages très précis, et pas pour de l’e-administration. Ce n’est pas qu’une question d’âge.

Combien de personnes avez-vous aidé en vingt ans ?
L’année dernière, nous avons formé 280 retraités. Sur vingt ans, on peut multiplier par vingt… Et encore, il y a eu des années où c’était plus.

Est-ce-que vous connaissez les autres initiatives qui existent en France, comme par exemple le collectif Silver Geek ou la Clique des mamies connectées ?
Oui. Il y a aussi OldUp sur Paris. La différence est que ces associations fonctionnent, dans le cas de la Silver Geek, avec des volontaires et des fonds publics ; en ce qui concerne Old’Up et les mamies connectées, ce sont des bénévoles. Il n’y a pas de côté économique, alors que nos activités reposent sur deux emplois à temps plein. C’est pour ça que la Silver économie m’intéressait, parce qu’on est vraiment dans le système économique. De l’économie sociale et solidaire, certes, mais dans le champ économique.

Nous avons régulièrement des demandes de groupes équivalents au nôtre, qui sont en train de se créer ; nous pourrions les aider, mais nous ne sommes que deux salariés, donc c’est un peu difficile… Il nous faudrait des aides pour pouvoir monter d’autres actions du même type dans d’autres villes.

Qu’est-ce-que représente pour vous le fait d’avoir remporté ce trophée SilverEco ?
Une reconnaissance du travail effectué depuis vingt ans. Ce qui m’a intéressé, c’était de mettre en valeur des initiatives autour d

es retraités et des seniors. Au sein de l’économie locale, quand on parle de retraités, d’aînés, de cet accompagnement de retraités, on part tout de suite dans la gérontechnologie, dans quelque chose de très médical, mais rarement d’initiatives ludiques, d’apprentissage…

Une personne âgée m’a encore raconté que son médecin lui avait dit : « Faites des projets comme si vous aviez 45 ans, parce qu’il vous reste entre 25 et 26 années à vivre. »

Silver Night, c’est une reconnaissance d’un travail effectif qui n’est pas dégradante. Souvent, le travail auprès des seniors est dévalorisé, c’est ce que je ressens régulièrement, quand on me dit « Toi, tu fais les retraités. »
C’était votre fil conducteur, cette année : changer de regard ?
C’est tout à fait ça, changer le regard sur les retraités que l’on va devenir ; ou peut-être pas retraité, mais vieux (rire).
Comment s’est passé votre oral face au Jury des Trophées de la Silver économie ?
Cela nous a permis de synthétiser notre propos, de faire une photographie de nos actions. Le jury a été attentif et a posé des questions principalement sur le volet économique de nos activités.

Avez-vous des conseils à donner aux candidats des prochaines éditions de Silver Night ?
D’avoir un bon projet, qui ne soit pas du vent. Il faut y croire et tenter sa chance ; être pleinement engagé dans son projet et honnête, c’est le meilleur moyen d’y arriver.

Ce Trophée nous a permis d’avoir un nouveau regard sur nos actions, qui sont souvent dévalorisées sur le terrain ; on nous dit souvent « Cela ne touche que les vieux. » Et depuis, nous avons plusieurs pistes auprès de partenaires et autres acteurs économiques. »

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